Garçon

Garçon #4 : Est-ce que les femmes viennent vraiment d'une autre planète ?

Jeremy Kohlmann Season 1 Episode 4

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A très bientôt, 

Garçon #4 : Les femmes ne sont pas comme nous ! Elles viennent de Venus ?

Introduction : 


« Les femmes ne sont pas comme nous. Elles viennent d’une autre planète. Elles sont foutues autrement, c’est pas possible de les comprendre. Elles sont compliquées en plus. »


Est-ce que tu as déjà entendu ça ? 

Est-ce que tu as déjà dit ça ? 


Est-ce que tu t’es déjà demandé comment c’était possible que les femmes soient si compliquées et si différentes de nous les hommes ? 


Je pense sincèrement que tous les hommes se sont dit cela AU MOINS une fois. 


Dans cet épisode je vais bien entendu te raconter les fois où ça m’est arrivé… 


…Mais surtout ce que j’ai compris ensuite, les leçons que je tire sur les différences entre les hommes et les femmes 


Et comment TOI 


Tu peux utiliser les leçons que moi j’ai mis 10 ans à comprendre, et les utiliser dès demain pour avoir une vie plus simple, une masculinité plus saine, et de meilleures relations avec les autres. 



3 histoires où je me suis vraiment dit : c’est pas possible, les femmes ne sont pas comme nous et j’ai eu tort de penser cela. 



Quand j’étais jeune, j’étais vraiment le syndrome du gentil garçon pour de mauvaises raisons. 


J’étais gentil parce que je ne savais pas comment être autrement, et ma gentillesse était pour plaire aux autres, pour être accepté et sûrement pas par bienveillance. 


Sûrement parce qu’on m’a souvent répété dans mon enfance qu’il fallait être gentil pour faire plaisir à (insérer ici qui vous voulez, papa, maman, autre) et que j’avais inconsciemment construit que si je voulais être aimé, je devais être gentil et dire oui et amen à tout. 


A cet époque donc, vers mes 18/19 ans, j’étais en plein conflit interne. 


Mon éducation me faisait croire qu’il fallait que je sois un gentil petit garçon pour que l’on m’aime, mais parallèlement, les filles n’avaient pas l’air de m’aimer tant que ça. 

Enfin comprenons nous bien, elles m’adoraient hein, mais habillé. Et à 19 ans, c’était pas tout à fait mon plan.


Alors je suis tombé dans le cliché le plus total. Il faut être méchant et manipuler les femmes pour avoir ce que tu veux, jouer de ruses, de stratagèmes et j’en passe. Un magnifique petit connard sociopathe en puissance.


Heureusement, les 10 années suivantes m’ont appris bien d’autres choses.

Et peut être que tu es dans cette situation aujourd’hui : tu ne comprends pas comment TOI tu peux être gentil comme tu as envie sans te faire traiter de serpillère. 


Je me souviens de la première fois que je me suis dit que les femmes étaient une autre espèce. `


J’avais justement la vingtaine. 


Avant ça je ne les comprenais pas non plus, mais je pensais que ça venait de moi donc c’était plus facile. 


Il y avait cette fille que j’aimais bien. 


On se parlait souvent. Tout le temps même et je me disais : tiens il se passe un truc.

Mais bon elle avait l’air d’avoir un cerveau compliqué, d’être perdue, et de ne pas trop chercher de relation.


La logique voudrait que ce soit un Red flag et que je m’enfuis, mais à cette époque, je voulais sauver le monde, une femme à la fois, syndrome du chevalier blanc. 


Pendant des mois j’échangeais avec elle, j’essayais de me rapprocher, de créer quelque chose.

Et on était vraiment proche hein.


Et elle m’expliquait comment j’étais gentil, génial etc…

Mais rien. 


Y’avait plus de tension sexuelle avec un caillou qu’avec moi.


J’ai commencé à me persuader que c’était un problème de timing, quelle était fragile, perdue et tout et tout.


Jusqu’à un soir où elle est partie avec un pote à moi qu’elle connaissait à peine. 


Ah tiens… je l’avais pas vu venir celle la. 


Les femmes c’est compliquées. 

Elles savent pas ce qu’elles veulent, elles se moquent de nous. 


C’est ce que je me disais.`

Elles viennent vraiment d’une autre planète. 


Sauf qu’en fait…


J’avais le sex appeal d’un poulpe sous Xanax. 

J’avais jamais verbalisé ce que je voulais. 

Je ne me respectais pas assez pour passer à autre chose 

Et je l’avais idolâtrée 


Elle ne venait pas du tout d’une autre planète. 


Elle n’était JUSTE pas du tout intéressé par moi. 

C’était pas plus compliqué que ça. 


Mais c’était plus facile de mettre cette histoire sur l’incompréhension des genres.



Les femmes sont-elles vraiment si différentes de nous ? 

Du moins dans une grande partie de nos rapports ? 


N’as-tu pas vécu 1000 fois la situation dans le sens inverse ? 


Tu vois une femme faire exactement la même chose que moi à cette époque et essayer de sauver un mec en étant gentille et disponible. 


Et toi homme tu sais, tu sais que ce mec n’en a juste RIEN A FAIRE d’elle. 


Et là tu le vois, c’est facile, c’est évident.

Mais elle pas. 


La situation est exactement la même.


Dans ce cas précis, nous ne venons pas de planètes différentes, nous sommes pareil.

Nous sommes des humains. 



Je me souviens d’une autre fois où je me suis vraiment dit : les femmes viennent d’une autre planète ! 


Bien plus récente cette fois…


Peut être quelques mois, une année tout au plus.


Nous étions en plein mouvement social spécial réseaux sociaux pour se donner bonne conscience.


Les trucs popularisés par les social justice Warrior aux cheveux bleus. 


Ambiance MeToo, sauvons les Ouighours ou Black lives Matter. 

Un truc qui fait le buzz, où tout le monde fait une jolie photo sur Instagram, mais où surtout on ne change rien au fond du problème, et ou le débat n’avance pas. 


Bien souvent il recule d’ailleurs, parce qu’on s’est réunis à 10 000 pour hurler et casser des trucs. 

Le seul résultat alors, c’est que les gens neutres ont maintenant peur de vous et deviennent contre vous. 

Bravo, vous avez fait reculer votre cause. 

Mais passons…


Je me retrouve à échanger avec une femme concernée directement par ce mouvement social, c’est sa case à elle, qui est directement visée. 


Et elle me dit : si tu ne participes pas à cela avec moi, tu es contre moi, tu es un homme blanc lâche et tu veux profiter de moi comme les autres. 


Ah.


J’ai donc tort d’être un homme.

Tort d’être blanc. 

Tort d’exister.

Et trop de ne pas prendre part à un mouvement dont je ne cautionne pas la forme, et ou je reconnais très humblement que je ne comprends pas les tenants et aboutissants. 

Je choisissais alors de laisser de la place à ceux qui savent mieux que moi mais ça ne suffit pas.


Tu sens d’ailleurs au moment où je te raconte ça que ça m’énerve encore. 


Et je me suis dit : Je ne comprends vraiment pas les femmes comme elle. 


Mais en fait j’avais tort. 

Ce n’est pas une question de genre, pas une question d’espèce, même pas une question de caractéristique. 


Cette personne est simplement en colère, sûrement pour de bonnes raisons d’ailleurs, et face à la frustration immense qu’elle ressent de ne pas réussir à faire bouger les choses, elle choisit de voir tous les hommes comme un ennemi. 


En tant qu’homme, le monde actuel est particulier tout de même.

On doit s’excuser pour pour notre existence et accepter que, bien malgré nous, nous avons tous été des bourreaux dans une certaine mesure. 


Le réflexe facile est de se dire : les femmes sont une autre espèce. 


Mais non.


Les femmes sont comme nous.

C’est la société et les conditionnements qui nous opposent tellement fort.


Alors messieurs : la prochaine fois que vous serez dans une telle situation ? 


Pensez que le problème, c’est soit vous, soit l’individu en face de vous, soit la société dans laquelle nous évoluons ; mais sûrement pas une histoire de planète et de femmes qui viennent d’autres part. 


Elles viennent de la même planète que nous.

Pas de Mars ni de Venus. 


Et ce n’est qu’en prenant cela pour acquis pour en parler que l’on pourra chacun faire un pas vers l’autre. 


Et cela me fait penser à une troisième histoire….


C’était il y a 2-3 ans au moins maintenant, j’avais organisé un diner pour entrepreneurs, et une amie était venue avec sa femme. 


Ce n’était que des entrepreneurs assez avancés, avec des jolis chiffres impressionnants, un beau restaurant haut-de-gamme bistro comme j’aime, vraiment un truc un peu classe et sexy. 


Je me retrouve assis à côté de la femme de mon amie et on fait connaissance, on discute tranquillement. 


J’apprends qu’elle aime la mode, qu’elle est passionnée par certaines influenceuses et ce qu’elles font, et qu’elle aimerait développer quelque chose dans ce domaine. 


La mode, je connais bien, j’y ai passé 6 ans avec un media, une marque, des collaborations - je lui propose naturellement de l’aider et de la mettre en contact avec les bonnes personnes. 


Dans ma tête de mec à ce moment je me dis : elle est sympa, je peux l’aider facilement, ça me coûte rien, c’est trop cool.


Et là elle me regarde et me dit : pourquoi tu ferais ça ? Tu me connais pas ? Tu attends quelque chose de moi.


Wow… les femmes viennent vraiment d’une autre planète ! 


A moins que…


Avec le recul et un peu de réflexion ? 

Ce n’est toujours pas une histoire de planète mais de société. 


Les femmes sont conditionnées depuis leur plus jeune âge à repérer un comportement en face d’elles : les hommes sont gentils avec elles et font des choses pour elles pour obtenir quelques chose en retour, ils ont une idée derrière la tête.


J’aimerais accuser la société de les pousser à la paranoïa, mais franchement ? Elles ont raison. 

Jusqu’à un certain stade de nos vies, 95% de ce que nous faisons est pour obtenir quelque chose. Pas la peine de se mentir. C’est pas beau de l’avoue je veux bien, mais ça reste la vérité. 


Comment pouvait-elle seulement accepter que je n’avais aucune idée derrière la tête si TOUTE sa vie lui a prouvé le contraire et qu’elle a été éduquée pour déceler les pièges et ne pas se faire avoir ? 


De l’autre côté nous les hommes ? 


On nous a appris à recevoir avec joie et sans se poser la moindre question depuis toujours.


Tu veux me donner ça ? Ok donne, trop cool.

Tu veux faire ça pour moi ? Vas y, trop cool. 


Nous ne souffrons d’aucun principe de réciprocité. 

Nous pouvons tout recevoir sans rien donner en retour ou sans se sentir piégé, nous avons été éduqué de cette façon.


La vie est plus simple quand on ne compte jamais rendre quoi que ce soit de ce qu’on nous donne.


Bien sur je suis dans le cliché.

Bien sur je suis dans la généralité. 


Mais messieurs, soyons sérieux 5 minutes : est-ce faux pour autant ?


Vous savez bien que non. 


Et une fois de plus…


Les femmes ne viennent pas d’une autre planète du tout.

Elles ont simplement reçue une autre éducation que la notre. 


Et donc elles réagissent différemment parce que toute notre société les pousse a voir le monde autrement. 


Ce n’est pas une histoire de planète ou d’espèce, mais de conditionnements. 


Peut-on vraiment en sortir ? 

Je ne sais pas. 

Conclusion : 


Pour conclure cette épisode, je vais reprendre une conversation que j’ai eu avec Florian, und e mes plus proche amis et mon associé ; nous y parlions de masculinité saine et il disait très justement : 


« La masculinité saine, c'est justement comment être à l'aise en tant qu'homme malgré un climat misandre (anti-homme) avec l'avènement du #metoo, mais SANS tomber dans l'excès inverse, d'ignorer les problèmes bien réels des femmes.


Et a fortiori sans tomber dans le mysoginisme (ex:toutes des salopes)


Fondamentalement, il s'agit de (1) comprendre la psychologie humaine et (2) comprendre les différences culturelles et sociétales qui différencient les hommes et les femmes.


Ça revient à comprendre les gens en se mettant dans la peau des autres, et les traiter comme des humains avant tout, tout en comprenant les subtiles différences induites par la société.


Et pas voir "les femmes" comme une autre espèce


Sans pour autant nier les problèmes spécifiques auxquelles elles font face.


Un bon dosage entre "elles sont exactement comme nous" et "elles ont des spécificité" (et sans tomber dans les croyances fausses)



J’ai préféré reprendre ses mots parce que je ne pense pas que j’aurais pu mieux le dire : 


Les hommes et les femmes ne viennent pas de planètes différentes. 


Ce sont les mêmes humains.


Avec les mêmes biais psychologiques. 


Avec les mêmes énergies à l’intérieur de façon plus ou moins équilibrées.


ET il faut aussi prendre en compte toutes leurs différences induites par la société, les hormones, le corps. 


Ça ne fait pas de nous deux espèces opposées mais une espèce identique qui vient de la même planète mais évolue différemment sur certains points. 


Ce n’est qu’à partir de cette base que nous pourrons créer ensemble ce que je veux amener ici chaque fois que je sors un nouvel épisode : une masculinité saine qui évolue AVEC les autres et pas contre eux. 



Je veux que les hommes comprennent qu’ils ne sont pas obligés de se transformer en gros con pour avoir ce qu’ils veulent ; mais qu’ils ne sont pas obligés non plus de ne rien avoir dans la vie parce qu’ils ont décidé d’être gentil.


Il existe une troisième voie. 

La voie des valeurs morales saines.

La voie d’une masculinité saine que nous allons découvrir ensemble. 


Un des gros sujets par exemple ? 


C’est l’argent entre les hommes et les femmes.


Mais ça…


Nous en parlerons ensemble au prochain épisode.